LES MALBARS A LA RÉUNION, L'AYURVEDA ET SES BIENFAITS, LE CURCUMA, RECETTE MARBRE CURCUMA-BETTERAVE, PIMENT DES MOTS CREOLES
Coucou à vous toutes et tous. J'espère que vous allez bien, que le beau temps est revenu ainsi que la chaleur, ici la fraîcheur est bien là, dans la journée il fait bon, pluies matinales ensuite soleil. Ce soir je vais vous parler des Malbars à la Réunion (Tamouls de l'Inde), j'ai eu cette idée de sujet car il y a eu un défilé avec un très beau char devant chez moi le dimanche matin 16 mai 2010, j'ai réussi à prendre quelques photos que je vous laisse découvrir (dont 4 photos qui ne sont pas de moi). Très jolie décoration de fleurs, beaucoup de travail mais quel beau résultat et j'ai décidé de rester sur le sujet des Malbars à la Réunion que je vous laisse découvrir, j'intercalerai entre l'histoire les photos, ensuite je vous parlerai des vertus de l'Ayurvéda, du curcuma, une délicieuse recette avec du curcuma et pour terminer le piment des mots créoles ainsi que des petits gifs rigolos, ih ih ih ! Bienvenue mes amies (amis) sur mon ti blog :
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Les Malbars, Tamouls de l'Inde à l'île de la Réunion.
Aujourd'hui le terme "Malbar" désigne tous les réunionnais d'origine Indienne, non musulmans. Certains le remplacent par le mot "Tamoul" par référence à la prestigieuse culture du Sud de l'Inde.
La présence indienne dans l'île remonte aux origines même du peuplement.
En 1678, débarquèrent quatorze jeunes femmes indo-portugaises, envoyées par la Compagnie des Indes Orientales, elles étaient destinées aux colons européens déjà installés.
Elles se nommaient :
Catherine MISE. Andrée TEXERE.
Marguerite TEXERE. Ignace TEXERE.
Dominique ROSAIRE. Domingue ROSAIRE.
Françoise ROSAIRE. Monique PEREIX.
Geneviève MILA. Félicie VINCENTE.
Sabine RABELLE. Thérèse HEROS.
Catherien HEROS. Louise FONSEQUE
Mariées une ou plusieurs fois, elles donnèrent naissance à une nombreuse progéniture et beaucoup de réunionnais ont quelques gouttes de leur sang dans les veines.
Le premier acte de vente d'esclave, conservé, date de 1687; il s'agit d'un Indien de douze ans, vendu à un habitant par un jésuite portugais de passage.
En 1703, une traite officielle était établie avec l'Inde.
En 1704, les indiens formaient 14,5% de la population servile et 24% EN 1709.
Pour soutenir le développement du café le gouverneur Benoît Dumas encouragea la traite Indienne, il alla recruter personnellement 300 esclaves à Pondichéry en 1728-1729.
Pondichéry : Ville de l'Inde, acquise par les Français en 1674. Pondichéry devint le siège de la Compagnie des Indes Orientales. Elle fut cédée à l'Inde en 1956.
Interdite de 1731 à 1734 par les administrateurs de la Compagnie des Indes, cette traite fut relancée par Mahé de Labourdonnais à partir de la côte Malbar, de la côte du Coromandel et du Bengale.
Récolte du café à l'île de la Réunion.
Au XVIIIe siècle, tous les travailleurs Indiens n'étaient pas esclaves. En 1792, 192 personnes d'origine indienne étaient recensées, elles étaient : Orfèvres, forgerons, maçons.......
Il ne reste peu de traces de ces premiers "Malbars" dans la population d'origine indienne actuelle. Celle-ci descend dans sa majorité des immigrants venus au cours du XIXe siècle. Lancées par les fils de Madame Desbassayns, Charles et Joseph, la culture de la canne à sucre et l'industrie exigeaient une main d'œuvre abondante docile et bon marché. Les premiers engagés du sucre débarquèrent en janvier 1828, ils ouvrirent la voie à une première vague d'immigrants qui furent l'objet d'une expérience originale de cohabitation d'engagés et d'esclaves, mais sur les lieux de travail, il n'y avait aucune différence entre Noir esclaves et Noirs libres. Les engagés Indiens supportaient mal le sort qui leur était fait, beaucoup s'enfuirent des plantations ou se révoltèrent. Les plantations réunionnaises se révélèrent mortelles pour ces Indiens, venus officiellement des comptoirs Français, mais bien souvent clandestinement de l'arrière pays.
L' arrivée des Indiens à l'île de La Réunion.
Après l'interminable voyage, les engagés étaient regroupés aux Lazarets de la Grande-Chaloupe, pour un isolement sanitaire. A la fin de la quarantaine, les immigrants étaient conduits à Saint-Denis, ils étaient distribués en fonction des listes de demandes déposées par les planteurs et les proportions fixée par la loi :
7/10° du convoi était réservé aux propriétaires d'établissements sucriers.
2/10° pour les habitants planteurs et les chefs d'établissements industriels.
1/10° aux employeurs de domesticité.
Après leur immatriculation sur les registres de l'immigration, ils recevaient leur livret d'engagement et étaient conduits sur leurs futurs lieux de travail.
Le logement était prévu dans les contrats et les travailleurs étaient logés dans des camps formés par des paillotes en bois, en planches, en galets ou paille, et dans des cabanons de pierre ou de bois recouverts de tuiles et de bandeaux.
Devant leur case, certains engagés cultivaient un petit jardin, et élevaient des animaux, dès 1860 apparaitront quelques petits propriétaires malabars sur des terrains généralement difficiles à cultiver.
Un des bouleversements majeurs de l'engagisme est la liberté religieuse. Le contrat des indiens leur donne droit à fêter pendant 3 ou 4 jours le "Pongol" cérémonie correspondant à la fin de la moisson en Inde et à la fin de la coupe de la canne à sucre à la Réunion et d'ériger de petits temples ou koylous, "koil". Un des premiers semble avoir été celui du Chaudron 1858, suivi de Saint-Benoît 1859. Dans les grands établissements sucriers, les Indiens avaient eu le droit de construire des " Koïl " rudimentaires et pratiquaient leur culte au son des tambours.
A la fin des contrats, les engagés avaient le choix entre se réengager, essayer d'obtenir un permis de séjour ou partir. En 1882, lors de la suppression définitive de l'immigration anglo-indienne, les Indiens formaient les 2/3 des immigrants et le quart de la population totale.
Dès 1881, les enfants des Indiens nés dans l'île étaient considérés à leur majorité comme des étrangers libres, le 29 juin 1889, la loi modifiant l'article 8 du Code Civil, ces enfants purent prendre la nationalité Française.
Alors que pour un long moment encore, la majorité des Malbars restait dans les camps des plantations sucrières, une minorité devenait commerçant et par ce moyen entamait lentement leur ascension sociale. Une petite bourgeoisie Indienne se constitua ainsi dans l'entre deux guerres.
Aujourd'hui, la majorité des Malbars continue à porter le poids de leur histoire. Ils se réconfortent autour des rituels ancestraux. Une élite économique et intellectuelle s'est cependant formée, désireuse de valoriser un héritage qu'elle recherche dans un pays Tamoul mythique et prestigieux.
Point rouge dessiné sur le front, mini-temple érigé devant la case familiale,.... l'hindouisme fait partie du paysage réunionnais. Voici un petit glossaire à l'usage des néophytes.
Glossaire à l'usage des néophytes.
Ashram. Lieu d'étude et de méditation.
Avatar. Une des dix formes que prend Vishnu en descendant sur terre.
Ayer, Gouroukkal ou Achagar. Le prête qui officie dans le temple.
Bali-pitham. L'endroit où le prête fait les offrandes destinées aux dieux.
Bhakti. Le terme représente tout un domaine de pratiques et de connaissances religieuses.
Brahma-"Vishnu-Shiva" et Shakti. Dieux formant la " triade " hindoue. Le premier est l'Être suprême, le Créateur des origines; le deuxième est le Préservateur, celui qui conserve dans l'existence; le troisième est le Destructeur, celui qui permet le renouvellement. Cette Triade, une trinité de trois divinités, (ou tri-mûrti) représente les trois éléments fondamentaux de l'Hindouisme, comparable à la Trinité chrétienne.
Brahma est comparable au Dieu créateur originel.
Garbha-griha. Endroit du temple dédié à la divinité de celui-ci, le "saint des saints"
Ganesh(a). Dieu du Savoir et de la Chance particulièrement populaire car il écarte les obstacles, il est représenté avec quatre bras et une tête d'éléphant.
Gopouram. Entrée du temple, une tour d'entée.
Kodi-maram. Le porte-drapeau sur lequel lors des grandes fêtes, on monte le kodi ou pavillon représentant le véhicule ou vâhana de la divinité.
Kali. La grande Déesse, la Mère Divine, épouse du Dieu Shiva et Mère Universelle, ses pouvoirs sont égaux à ceux du grand Dieu.
Kôvil. Le temple, endroit pour invoquer Dieu
Les trois mondes. La religion enseigne qu'il existe trois mondes distincts. Le premier de ces mondes, c'est le monde dense, l'univers physique. Le second, c'est le monde subtil, astral ou mental, qui est un niveau d'existence ou de conscience peuplé d'anges, ou dévas, ou d'esprits. Le troisième, c'est le domaine, spirituel des mahadévas, les dieux.
Mandapam. Dans le temple grande salle où se tient l'assemblée des fidèles.
Mantra. Formule ou litanie sacrée.
Ramayana et Mahabarata. Épopées monumentales relatant les récits de la mythologie hindoue.
Sanatanistes. Représentant le principal courant de l'hindouisme, ils demeurent attachés aux vieilles croyances de l'Inde et vénèrent les nombreuses divinités du panthéon hindou.
Shakti. Énergie féminine associée à un dieu. Ainsi, Brahma est associé à son épouse Sarasvati ; Vishnu à Lakshmi.
Shiva, la seconde figure de Vishnu, il règle le destin des humains et juge leurs âmes. Il peut enlever la vie ou la recycler.
Tamouls. Dans la même mouvance que les sanatanistes, ce groupe ethnique originaire du sud-ouest de l'inde se distingue par la mise en scène spectaculaire de ses cultes (marches sur le feu, Cavadee etc...).
Vahana. Animal-monture d'une divinité brahmanique (un rat pour Ganesh, une oie pour Brahma, le taureau Nandi pour Shiva, l'aigle Garuda pour Vishnu).
Veda. Somme de croyances apportées par les Aryens vers 2000 - 1500 avant J-C, et transcrite en sanskrit en quatre recueils. Ce savoir constitue un des fondements de l'hindouisme. Les Veda : Le Rigveda, hymnes et cantiques. Le Samadeva, manuel de liturgie et de chants religieux. Le Yajurveda, les textes en prose du Yajurveda enseignent avec une extrême minutie le déroulement de la liturgie, ne laissant aucun détail dans l'ombre et justifiant chaque geste de l'officiant par des références à tel ou tel mythes. Atharvaveda, rituel domestique et magie. La beauté littéraire de ces textes, rédigés sous une forme poétique dans un sanskrit archaïque, est souvent très grande.
Vishnu , il descend dans notre monde sous la forme de multiples incarnations dans le but de sauver les humains, il enseigne le chemin menant au Royaume des Cieux.
Les dix incarnations sur terre de Vishnu :
Varâha. (sanglier). Un des mythes de la création. Vishnu sous la forme d'un sanglier sort la terre des eaux pour l'étendre sur une feuille de Lotus.
Matsya. (poisson). Il sauva Manu (Noé) des eaux du déluge et restitua à Brahma les textes sacrés
Kurma. (tortue). Il aida Indra à vaincre les démons Asuras.
Homme lion. Il tua le roi des mauvais génies nommé Dappé-d'or, qui menaçait la vie son enfant Prahlâda.
Vâmana. (le nain). En trois enjambées il restitua aux dieux les trois mondes usurpés par Bali, le Roi des anti-dieux. Vishnu lui laissa le monde souterrain dont il fit son royaume.
Râma à la hache. Il décima les castes princières qui se révoltaient contre l'autorité des Brâhmanes. Il distribua les terres aux prêtes.
Râma le charmant. Il incarne la perfection et le devoir.
Krishna. La plus célèbre incarnation de Vishnu. Il est celui qui détruit le mal et l'inspirateur des formes du savoir.
Buddha. L'incarnation de Vishnu sous la forme de Buddha est un peu différente de la conception bouddhique puisque le fondateur incarne la puissance d'illusion (mâyâ) et d'erreur de Vishnu.
Kalki. Une prophétie. Il apparaîtra monté sur un cheval blanc et tenant une épée dans la main, il traversera le ciel comme une comète. Il rétablira l'âge d'or, punira les méchants et réconfortera les justes, puis il détruira le monde.
L'ayurvéda, une médecine indienne ancestrale du corps et de l'esprit. "Tout est un, l'un est dans tout" est le précepte de la philosophie ayurvédique.
Un drôle de nom que l'on retrouve un peu partout ces temps-ci : il y a des massages, des huiles, du sport et même des aliments ayurvédiques !
L'ayurvéda, "ayu" pour "la vie" et "veda" pour "connaissance", est un véritable système thérapeutique basé sur l'observation de la nature et les principes de l'organisme humain.
Perçu comme une combinaison des cinq sens, du cœur, du corporel et de la conscience, il tire son origine des textes indiens sacrés du Rig Veda. C'est donc une méthode universelle, qui considère l'individu dans sa globalité, selon un concept "holistique", très en vogue actuellement.
Selon l'ayurvéda, notre santé repose sur l’équilibre des trois principaux composants du corps humain, les Doshas, liés aux éléments de base de la création : l’air, le feu et l’eau (Vata, Pitta et Kapha).
Les huit branches de l'ayurvéda sont la médecine du corps, la pédiatrie, la psychiatrie et la psychologie, l'oto-rhino-laryngologie et l'ophtalmologie, la chirurgie et l'obstétrique, la toxicologie, les médecines de longue vie et les aphrodisiaques.
Tout un programme ! Et une pratique qui bénéficie de 7 000 ans de perfectionnement...
Qu'est-ce que la médecine ayurvédique ?
L’ayurveda est un système holistique de médecine aux Indes comprenant des remèdes, qui combinent les thérapies naturelles, avec une approche très personnalisée pour le traitement de plusieurs pathologies.
Son but est de donner des conseils concernant la nourriture et le mode de vie des personnes qui veulent maintenir ou améliorer leur santé.
Quelques aspects uniques de l’Ayurveda :
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1. Il existe trois forces énergétiques qui influencent la nature des êtres humains. L’Ayurveda les appelle Tridoshas. Ce sont respectivement : Vata (vent/esprit/air), Pitta (la bile) et Kapha (mucus)
2. La bonne santé exige des recommandations concernant la nourriture et le mode de vie différents pour chaque individu.
3. Tout peut être validé par une observation ou une demande de renseignements directs.
4. L'Ayurveda met l’accent sur le lien entre l'esprit et le corps.
Origine
Ayurveda est une médecine Indienne multi- millénaire. Ses racines peuvent être localisées dans le veda, c’est-à-dire un ensemble de textes et de traditions orales des sages Indiens. On dit même que l’ayurveda est plus vieux que le plus ancien des textes hindous, le Rig-Véda qui a été écrit après environ 6000 ans.
Signification
En sanskrit, le mot Ayurveda est une combinaison de deux mots : Ayus et Veda. Le mot Ayus signifiant "vie" et le mot Veda - "connaissance". Selon les scientifiques anciens de Charaka, le mot ayus est un composé des éléments : corps, âme, esprit et sentiments. Ainsi donc le sens d'ayurveda est la "connaissance de la vie".
Le principe de l'ayurvéda: apaiser le corps et l’esprit
L'ayurvéda ne soigne pas directement la maladie contrairement aux médecines occidentales qui traitent ponctuellement et de manière distincte les maux physiques et psychiques. Elle s'adresse à la personne d'une manière 'globale' en recherchant son profil ayurvédique (le dosha) et en apportant des recommandations ou des pratiques thérapeutiques applicables au quotidien pour assurer l'harmonie entre le corps et l'esprit.
Les pratiques thérapeutiques de l’ayurvéda comprennent principalement des massages, une diététique appropriée, des exercices physiques ou spirituels (médiation, yoga…) et des remèdes naturels (plantes thérapeutiques). L’ensemble de ces pratiques permettent de trouver un bien-être mental et physique durable.
Le massage d’ayurveda est destiné à drainer les toxines vers le système digestif.
LA SANTE REPOSE SUR TROIS PILIERS
Certains sages indiens considèrent que la notion de santé repose sur trois piliers : une alimentation équilibrée, une bonne gestion du quotidien et un état psychique harmonieux. Poursuivant l'objectif de rééquilibrer nos énergies, l'ayurvéda combine ces trois principes pour aboutir à un état global optimal de la personne.
Une médecine officielle :En Inde, l'ayrvéda est une médecine officielle qui fait l'objet de longues années d'étude et qui est couramment employée pour soigner de véritables pathologies. Pratiquée en nos contrées en dehors de tout cadre professionnel, elle ne saurait bien évidemment se substituer ici à un véritable suivi médical et représente plutôt une médecine de prévention et de bien-être destinée aux personnes en bonne santé.
Curcuma : une plante aux mille vertus
Les bienfaits du curcuma sont connus depuis fort longtemps des habitants de l’Asie, de l’Inde et de la Chine. Cette épice jaune orangé, de la famille du gingembre, entre dans la composition de la poudre de curry. Elle est donc largement consommée. Mais elle fait aussi partie de la pharmacopée traditionnelle. Depuis des millénaires, elle est conseillée en médecine ayurvédique et chinoise pour soigner des maladies aussi variées que la fièvre, les troubles intestinaux, digestifs ou encore urinaires, l’angine de poitrine, les rhumatismes et les douleurs gynécologiques.
Une véritable panacée, à laquelle des chercheurs viennent de découvrir de nouvelles vertus, cette fois sur le système immunitaire. Selon une étude publiée dans le Journal of Clinical Immunology, le curcuma pourrait moduler la prolifération et de l’activation de certains lymphocytes (globules blancs). Il agirait aussi sur la production d’enzymes impliquées dans les mécanismes de l’inflammation. Et ce n’est pas tout : il serait doté de pouvoirs antiviraux, antibactériens, antifongiques (contre les champignons) et même anticancéreux. Certains spécialistes lui prédisent même un avenir dans le traitement de maladies neurodégénératives…
Malheureusement, les substances actives concentrées dans le rhizome - séché et broyé - du Curcuma longa ne sont pas brevetables, car naturelles. Et il ne serait pas rentable, pour un laboratoire, de se lancer dans des études coûteuses pour démontrer ces résultats scientifiquement. Seule solution, pour l’instant : épicez le plus possible vos plats !
A La Réunion, l'utilisation du curcuma fait partie de la cuisine quotidienne. La quasi totalité des plats (caris) en contiennent. Quant à ses vertus thérapeutiques, elles sont réelles : la poudre du curcuma stoppe net les hémorragies et contribue à cicatriser les plaies. Au grand dam des médecins locaux : une fois l'hémorragie maîtrisée, pas facile de gratter et d'enlever la croûte formée. Infusé dans du rhum et mélangé à du miel, le rhizome du curcuma est un excellent anti bronchique pour les toux tenaces !
Curcuma en cuisine
Découvrez les bons réflexes, les astuces et les recettes simples pour le consommer au quotidien et bénéficier des ses précieuses propriétés anti-oxydantes. Le curcuma n'est pas réservé aux curry. Il trouve facilement sa place dans une cuisine bio, riche en végétaux et qui privilégie certains ingrédients santé qui viendront « booster » nos défenses naturelles : céréales complètes, chou, patates douces, graines de lin, gingembre, sirop d’agave, kéfir…
Curcuma : racine ou poudre ?
Le curcuma que l’on trouve en France provient généralement d’Inde (Kerala), de Chine, de l’île de la Réunion, de Madagascar – des régions aux moussons de six mois, favorables à sa culture.
Au départ, nous avons une racine qui ressemble un peu à celle du gingembre, mais le rhizome est plus petit. Vous trouverez facilement des racines fraîches de curcuma dans les grandes épiceries asiatiques, plus difficilement (mais ce n’est pas impossible) dans les magasins bio. Les racines de curcuma seront choisies bien fermes et un peu juteuses à la coupe.
Hachez finement la racine de curcuma, comme un morceau de gingembre frais. Vous pouvez aussi utiliser un presse-ail. Attention aux mains et au plan de travail, la racine fraîche teinte encore plus que la poudre.
La jolie poudre orangée reste tout de même la façon la plus aisée de consommer le curcuma. Pour obtenir cette poudre, on a bouilli puis séché les racines sur le lieu de production, au soleil, souvent directement sur des tissus qu'il faut souvent mettre à l'abri des averses, nombreuses en ces pays de mousson.
Les racines sont ensuite broyées et moulues. Le stockage, au sec, au frais et à l’abri de la lumière, est important pour conserver les propriétés de la curcumine. Plus la racine est fraîchement moulue, plus l’arôme est puissant et la couleur intense. Cela dit, difficile de juger un curcuma sur sa couleur, car elle diffère d’une variété à l’autre et ne constitue pas en soi un critère de qualité.
Préférez du curcuma en poudre issu de l’agriculture biologique ; on en trouve d’ailleurs en conditionnements de 80 g, plus économiques à l’achat.
RECETTE MARBRE CURCUMA - BETTERAVE
Marbré jaune et rouge curcuma-betterave
Un gâteau bien connu où les variantes sont les bienvenues : on peut y tester sans crainte les huiles essentielles et leur parfum subtil, ainsi que les couleurs naturelles du curcuma et de la betterave.
1 cuillerée à café de curcuma en poudre
1 yaourt de soja
1 petite betterave crue
8 gouttes d’essence d’orange (ou de mandarine)
3 œufs bio
3 c. à s. d’huile d’olive
100 g de sucre de canne
1 c. à c. de vanille liquide
1 c. à c. de bicarbonate de sodium
150 g de farine de riz
Verser les œufs entiers dans un saladier, avec le sucre, 1 c. à s. d’huile d’olive et le yaourt de soja. Fouetter puis incorporer la farine et le bicarbonate, en remuant.
Séparer la préparation. Dans une moitié, ajouter vanille et curcuma délayé avec 1 c. à s d’huile d’olive.
Dans l'autre moitié, incorporer aussi 1 c. à s d’huile d’olive et l’essence d’orange. Colorer la pâte avec du jus de betterave extrait à la centrifugeuse.
Chemiser un moule à tarte avec du papier cuisson. Ensuite, verser irrégulièrement et alternativement les 2 préparations, de manière à créer l’effet marbré.
Faire cuire au four 40 minutes environ.
Les variantes sont bienvenues pour ce gâteau bien connu : on peut tester les différentes huiles essentielles.
LE PIMENT DES MOTS CREOLES
Vot'vieille nénène y vient derrière Y port' suc d'orge liqueurs pour vous... (*)
NA: Du verbe avoir. Nana. "La langue n'a point de z'os". Proverbe. Elle ne se fatigue jamais.
NAMER: Manger. "Name out'sosso maïs !" Mange ta bouillie.
NATIONAL: Tissu pour les hommes à une époque fort prisé. Il y a cinquante ans, c'était le tussor ou l'alpaga, le grand chic.
NEMS: Rouleaux de printemps. Nems, mines (vermicelles cuites à l'eau) riz cantonnais, sont spécialités chinoises, appréciées en pays créole.
NENENE: Nénène : c'est la "nounou". Du temps de l'esclavage et jusqu'à nos jours, les enfants des colons aisés ont toujours eu une "nénène" noire ou indienne ou madécasse. (Voir le titre (*) ).
NERVIS : Meneurs d'élections et hommes de mains. Encore à la une des journaux.
NETCHOULI ou NATCHOULI : Cité par le poète Charles Castellan. Plante aromatique de l'Ile Maurice. Utilisée comme simple. Ses feuilles chauffées et frottées sur la peau calment les douleurs.
Voilà mes amies (is) c'est terminé pour ce soir, je vous souhaite une bonne fin de semaine et un excellent week-end. De gros bisous à vous partager.
CHAT ALORS !(ouaf ouaf !!)